HUGUES DE WURSTEMBERGER
Chaque année, l’association CéTàVOIR invite, dans le cadre du festival ImageSingulières, un ou une photographe en résidence à Sète et sur le pourtour du Bassin de Thau. Une immersion sur le territoire pendant quatre à six semaines, où l’artiste sélectionné.e a carte blanche pour réaliser un travail sur le territoire et ses habitants. C’est le photographe Suisse Hugues de Wurstemberger qui a été choisi pour réaliser la 14e résidence en 2021.
Il s’est d’abord fait connaitre par son travail sur la Garde Suisse pontificale, où il est entré comme auxiliaire et de laquelle il a livré une vision subjective captée de l’intérieur qui a fait scandale lors de sa parution dans la presse. Généralement en marge de l’actualité, Hugues de Wurstemberger se penche sur le quotidien et l’intimité de populations oubliées, en voie de disparition, ou frappées par la perte de leurs territoires. C’est ainsi qu’il a travaillé sur le monde paysan, des Préalpes fribourgeoises à la Zambie en passant par la Somme, ou encore sur le peuple sahraoui.
Hugues de Wurstemberger développe un style qui lui est propre, souvent en noir et blanc au moyen format. Son regard invente une nouvelle approche ethnologique par la photographie.
Il se consacre également à des sujets qui lui sont plus proches, notamment avec son travail « Pauline et Pierre » qui documente 18 années de la jeunesse de ses deux enfants. Qu’il traite de communautés ou de sa propre famille, le photographe entremêle portraits et paysages pour traiter des rapports entre territoires et identités.
Pour sa résidence, Hugues de Wurstemberger veut entreprendre une marche autour des étangs de Thau, d’Ingril et de Vic, « crapahuter » aux alentours de Sète, pour réaliser un carnet de voyage singulier.
LE PHOTOGRAPHE > HUGUES DE WURSTEMBERGER
Hugues de Wurstemberger, né en 1955 à Berne, vit à Bruxelles où il enseigne la photographie. Il est membre de l’Agence VU’ depuis sa création en 1986 et est représenté par la Galerie VU’.
Son travail a été récompensé en 1990 par le Prix Niepce, en 1991 par le World Press Photo, et en 2002 par le Prix Silver.