La Maison de l’Image Documentaire donne à nouveau rendez-vous au cinéma le Palace pour la deuxième édition de “Doc(s) de nuit”. Une soirée consacrée au film documentaire avec la projection de trois films, et ponctuée de moments d’échange et de pauses gastronomiques.
Cette année, les films se rejoignent autour de la thématique de l’urbanité.
Soirée présentée par par Dominique Margot et Gilles Favier.
Échange autour du cinéma de Maurice Pialat avec Daniel Beauron, responsable de l’animation des médiathèques de Thau Agglo.
En France tout d’abord, avec un documentaire de Maurice Pialat qui filme les profondes transformations de “sa banlieue parisienne” et dans lequel on peut appréhender tous les problèmes actuels des quartiers sensibles. Aux États-Unis ensuite, plus précisément à New-York, pour deux docu-fiction des années 50. “On the Bowery” de Lionel Rogosin qui met en scène les exclus de ce quartier de Manhattan, et “Shadows” le premier film de John Cassavetes qui éclaire sur le racisme quotidien auquel se heurtent les jeunes afro-américains.
Un repas sera servi sur place pour une pause conviviale et gastronomique.
INVITÉE D’HONNEUR
Nous avons le plaisir et l’honneur d’accueillir Dominique Margot, qui est à l’origine de la création du Mois du Film Documentaire. De 1987 à 1992, après avoir mené différentes missions de médiation culturelle, Dominique Margot participe à l’ouverture du Forum des images en tant que responsable des relations avec le public. Dominique Margot a reçu la décoration de Chevalier dans l’ordre des Arts et des lettres.
L'AMOUR EXISTE
DE MAURICE PIALAT
FRANCE – 19 MIN – 1961
Production : Les Films de la Pléiade

> Synopsis : Courbevoie, Suresnes, Saint-Denis, Vincennes, Pantin, canal de l’Ourcq… Errance « au pays des paysages pauvres », dans la banlieue parisienne de la fin des années 1950. Sur une musique de Georges Delerue qui colle à l’ennui, ce « principal agent d’érosion » des banlieues, Maurice Pialat mène une charge nerveuse (image et commentaire) contre les politiques d’urbanisation intensive, les conditions de vie ouvrière et la déculturation.
> Le réalisateur : Maurice Pialat est un réalisateur de cinéma et peintre français né en 1925 à Cunlhat. Il est mort à Paris en 2003. Le cinéma de Pialat s’affirme dans un naturalisme autobiographique cru. Derrière la dureté des sujets abordés comme la séparation et l’abandon, la mort, le désespoir social, se cache une vision pessimiste du monde et de l’homme.
ON THE BOWERY
DE LIONEL ROGOSIN
ÉTATS-UNIS – 62 MIN – 1956
Production : Rogosin Films
Distribution : Carlotta Films

> Synopsis : Ray, un cheminot à bout de ressources, échoue sur le Bowery, le quartier des clochards à New York. Il traîne dans les bars, offre des verres aux alcooliques et fait des rencontres éphémères. Dès le premier soir, il s’écroule dans la rue et se fait voler sa valise par son compagnon de circonstance. Le lendemain, Ray se met en quête d’un travail…
> Le réalisateur : Pionnier du cinéma indépendant américain dans les années 1950, influencé par Robert Flaherty et le néoréalisme italien, Lionel Rogosin revendique une liberté de filmer née du refus du carcan hollywoodien. Il fonde avec Jonas Mekas le New American Cinema, une référence majeure pour les cinéastes de la Nouvelle Vague et un lieu d’émancipation qui ouvre la voie à la génération suivante, celle de John Cassavetes ou de Barbara Loden.
SHADOWS
DE JOHN CASSAVETES
ÉTATS-UNIS – 87 MIN – 1959
Production : Lion International
Distribution : Orly Films

> Synopsis : Benny est un jeune homme révolté qui passe son temps à jouer de la trompette et à traîner dans les rues de New-York avec ses amis Dennis et Tom. Hugh tente quant à lui de faire carrière comme chanteur de jazz, tandis que Lelia nourrit le rêve de devenir écrivain. Ils vivent sous le même toit, ils sont frères et sœur, et ils sont noirs.
> Le réalisateur :John Cassavetes est né à New York en 1929 et mort en 1989 à Los Angeles. Acteur, scénariste et réalisateur, il commence sa carrière comme comédien. Il endosse plusieurs rôles d’abord au théâtre, puis à la télévision, dans des séries télévisées dont la plus connue est “Johnny Staccato”. Sa notoriété grandit lorsqu’il décide de passer au cinéma, notamment dans Face au crime (Crime in the streets) de Don Siegel. Mais c’est surtout derrière la caméra, en tant que cinéaste, que John Cassavetes s’est distingué.
INFOS PRATIQUES
Repas possible sur place : participation de 10€
Cinéma Le Palace – 24 av. Victor Hugo – Sète
Places limitées. Réservation conseillée (04 67 18 27 54)