MAI 2015

SÈTE #15

BIEKE DEPOORTER

SÈTE #15

Texte : CHRISTIAN CAUJOLLE
Editeurs : CéTàVOIR, LE BEC EN L’AIR ÉDITIONS
Collection : ImageSingulières
Sortie : Mai 2015
Tirage : 20 x 24cm
Français – English
ISBN : 978-2-36744-079-8

25,5 €(frais de port inclus + 10 cartes postales offertes)

« Depuis ses débuts, Bieke Depoorter a choisi des sentiers qu’elle seule connaît plutôt que d’emprunter les grandes voies balisées. Mais que se passe-t-il lorsque, par exemple, l’on arrive, à Sète et que l’on ne sait rien de la ville ? Les images proposées au final ne permettent en rien de comprendre la procédure, ni la méthode, si tant est qu’il y en ait une. Face à des images libres, énigmatiques ou descriptives mais toujours irréductibles à une seule interprétation, on s’arrête comme dut le faire la visiteuse. Car chaque rectangle nous happe de ses subtilités nourries de la seule lumière ambiante, libres – sans souci des normes d’unité, de grain « acceptable », de netteté -, et l’on éprouve la richesse d’une palette profonde, la sensualité de la matière qui dit qu’il s’agit là de photographie couleur ( et non en couleurs ), de la perception plastique d’un univers vibrant au rythme de trouvailles et de surprises acceptées avec évidence. Aucun stéréotype, fut-il informatif. Aucune acceptation de contraintes techniques : c’est la nuit qui révèle au mieux la lumière et non la ville donnée comme solaire. Inclassables au documentaire bien que chargées d’indices, irréductibles au carnet de notes ou de voyage même si elles se donnent comme bribes, rétives à la narration même lorsqu’elles se constituent en séquences, ses photographies s’imposent et résistent à la fois. »Difficile de savoir pourquoi une distance est « juste » – au sens où Jean-Luc Godard, dont Richard Dumas aime imiter de façon désopilante le phrasé unique, s’interrogeait sur « une image juste ou juste une image ». Ici, incontestablement, ces images sont justes parce qu’elles ne cherchent jamais ni à démontrer ni à décrire. Elles savent se couler dans l’évidence d’une perception qui recueille le sentiment induit aussi bien par la surprise émue face au maquillage d’enfants qui ne sont pas tous les jours à la fête réunis à l’occasion du premier de l’an – les clowns sont rarement aussi justement tristes – que par la fragilité d’une modeste croix composée de gros graviers sur la tombe de Paul Valéry. Mais aussi par l’affirmation de la grandeur immaculée d’une croix monumentale ou la lutte des flots moussant entre des blocs de béton. Ou encore par le face à face énigmatique d’une femme et d’une poupée, l’étrangeté d’une cariatide, tête en écho d’Afrique baissée sur une poitrine orgueilleuse nimbée de soleil, ou même le sourire d’un ballon diablotin se détachant sur fond de mur écaillé. »

- Christian Caujolle

ÉDITIONS DE TÊTE

DEPOORTER - LE COUPLE

200 € (+ frais de port)

Tirage 21 x 29,7 cm signé et numéroté, en série limitée de 11 exemplaires, accompagné du livre signé et numéroté, présentés dans un coffret.

DEPOORTER - LA DAME AU PIANO

200 € (+ frais de port)

Tirage 21 x 29,7 cm signé et numéroté, en série limitée de 11 exemplaires, accompagné du livre signé et numéroté, présentés dans un coffret.

© Bieke Depoorter / Magnum Photos

DEPOORTER - LA FEMME QUI RIT

200 € (+ frais de port)

Tirage 21 x 29,7 cm signé et numéroté, en série limitée de 11 exemplaires, accompagné du livre signé et numéroté, présentés dans un coffret.