MAI 2018

SÈTE #18

STÉPHANE COUTURIER

SÈTE #18

Texte : CHRISTIAN CAUJOLLE
Editeurs : CéTàVOIR, LE BEC EN L’AIR ÉDITIONS
Collection : ImageSingulières
Sortie : Mai 2018
Tirage : 20 x 24cm
Français – English
ISBN : 978-2-36744-123-8

25,5 €(frais de port inclus + 10 cartes postales offertes)

« Nous ne pouvons qu’être frappés, écrit Stéphane Couturier, par l’analogie du réveil qu’évoque Paul Valéry lorsqu’il prononce, le 7 janvier 1939, son allocution à l’occasion du centenaire de l’invention de la photographie : « Peu à peu, çà et là, quelques taches apparaissent, pareilles à un balbutiement d’être qui se réveille. Ces fragments se multiplient, se soudent, se complètent, et l’on ne peut s’empêcher de songer devant cette formation, d’abord discontinue, qui procède par bonds et éléments insignifiants, mais qui converge vers une composition reconnaissable, à bien des précipitations qui s’observent dans l’esprit ; à bien des souvenirs qui se précisent ; à des certitudes qui tout à coup se cristallisent ; à la production de certains vers privilégiés, qui s’établissent, se dégageant brusquement du désordre du langage intérieur. » Le temps du surgissement, que Valéry ne se lasse pas d’observer, est le principe fondateur de ma série sur Sète. Pour chaque lieu retenu, le protocole consiste à choisir deux points de vue, par exemple en champ-contrechamp, afin de saisir une synthèse du lieu. L’équilibre recherché entre formes géométriques et combinaisons de couleurs peut, in fine, s’assimiler à une entreprise de déconstruction de la photographie. »

Déconstruire, reconstruire, questionner le processus même de la vision pour relativiser le propos de représentation. Sète, comme d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres géographies, est un territoire d’analyse. De la ville et de la photographie.

Rien d’excessif, beaucoup de retenue, peut-être même un peu de tristesse, ou pour le moins de mélancolie, dans cette ballade découverte qui trouve toujours la distance juste aux choses, aux signes aux personnes croisées et apprivoisées avec douceur. Un regard attentif, généreux, servi par des cadrages précis et jamais forcés, qui respirent comme portés par le vent qui a accompagné la photographe vers la souplesse des herbes, les textures des murs, des plages, de la végétation ou des vaguelettes qui piègent la lumière grise. A la recherche, en fait, de ce qui, discrètement, garde trace d’un temps où l’on vivait ici de la pêche, du vin, du sel.

Celle qui fut – et reste – la seule femme à avoir reçu la bourse de la Fondation Henri Cartier-Bresson a trouvé naturellement son rythme dans les décors marins de la ville et de ses alentours. C’est en effet la première fois que la résidence s’ouvre aux contours de l’étang de Thau et de la lagune. Le résultat de la carte blanche fait comme chaque année l’objet d’un livre, le douzième de la collection « imageSingulières » publié par Le Bec en l’air.»

- Christian Caujolle

ÉDITION DE TÊTE

COUTURIER - RIO

250 € (+ frais de port)

Tirage 21 x 29,7 cm signé et numéroté, en série limitée de 11 exemplaires, accompagné du livre signé et numéroté, présentés dans un coffret.