La Maison de l’Image Documentaire a pour volonté, depuis sa création en 2011, de fédérer les énergies autour de la photographie documentaire en région Occitanie.
Cette soirée de projection répond à notre désir de favoriser la création, la diffusion de la photographie et surtout de faire émerger de nouveaux talents. Pour cette quatrième édition, nous demandons aux jeunes photographes qui vivent et ou travaillent en Occitanie de nous proposer un sujet documentaire libre. Une dizaine de dossiers a été retenu pour constituer le programme de cette soirée. Avec cet appel à candidature, nous continuons notre état des lieux de la jeune photographie en région et souhaitons devenir une structure de référence pour ces jeunes artistes.
LES LAURÉATS DE L’ÉDITION 2019
ADRIEN BASSE-CATHALINAT / www.adrienbasse.com
TRAVERSÉE SAUVAGE
« Partagée entre nature et industries, la commune de Castelnau d’Estrétefonds est depuis une décennie en profonde mutation, tout comme sa population, devenue rurale et urbaine à la fois. Adepte de thématiques liées à l’identité et la culture, j’ai noté que cette situation de changements soudains et intenses rend difficile toute appropriation de ce territoire bivalent par l’oeil nouveau. » (…)
Projet issue de la « résidence 1+2 – hors les murs avec le soutien de l’association ‘Le Capech a la Cote’ et ‘The Impossible project’ ».
THÉO COMBES
NOIRE MÉDITERRANÉE
« Port-Bou et Menton sont baignés par la même mer, cette Méditerranée qui depuis des lustres accueille et intègre et s’enrichit de toutes les migrations. (…) A toutes les époques les rivages de la Méditerranée furent le lieu de brassage de populations. (…) Je veux prendre le temps de la découverte de ces paysages façonnés par l’histoire de Port-Bou à Menton. Le temps des rencontres aussi. Ce ne sera ni un road-movie cinématographique, ni une randonnée photographique, je me mettrai à la merci du hasard des rencontres et des lieux chargés de cette histoire là. (…) Pour tenter de comprendre pourquoi le cours de l’histoire influe si peu sur les comportements de mes contemporains. »
ANGELOS DETSIS / www.angelosdetsis.com
TESSERA(E)
« Pour encore une fois nous avons changé
notre destination. Nous sommes descendu
dans un autre port pour rencontrer la
famille d’un inconnu jusqu’à ce moment.
Elle nous a amené dans son foyer où nous
avons rencontré ses enfants, ses amis et
ses voisins.
La porte ouverte nous attendait remplis de
souvenirs. »
Un récit photographique qui trace l’itinéraire psychologique d’une jeune famille en quête d’identité.
FANNY DUVAL / www.fannyduval.com
LIBERTÉ CONDITIONNELLE
« Ces diptyques sont une mise en parallèle de situations similaires dans deux régions sensibles : le Tibet et la Palestine.
Sous un calme apparent, dans une paix superficielle.
Les individus y sont libres de leurs mouvements mais emprisonnés dans leur territoire. Ils font preuve d’une terrible discipline dictée soit par la religion soit par une forme de survie. Ces lieux et ces personnes sont surveillés, contrôlés, parfois divisés, avec une succession de murs, de barrières et de frontières qui n’en sont pas.
La Terre Sainte reste une source de conflits, le Toit du monde un lieu de répression et d’interdits. Et, le ciel, unique et partagé, représente autant une échappatoire, au quotidien, que l’espoir d’une vie future. »
CLÉMENCE FLORIS / www.clemencefloris.com
TRACE
« Cette série est née d’un voyage hivernal à travers les montagnes islandaises. Au milieu de rien, les seuls repères rassurants dans la tempête se dévoilaient au milieu des paysages blancs. Ça et là, éparpillés, à des kilomètres les uns des autres. Un pylône, une route, une maison. Malgré la sensation de désert, l’homme est bien là. Il s’est installé, il a construit et balisé le paysage. Si intimement et pourtant suffisamment pour communiquer sa présence à ses semblable (…) »
MARGOT GACHES / margotgaches.wixsite.com
URBANITÉS
« En allant seule dans ces différents labyrinthes urbains, j’ai rencontré un certain nombre de visages. Tantôt me parlant d’avenir, tantôt du passé, je n’ai pu m’empêcher de ressentir le paradoxe temporel qui règne sur ces villes. Paradoxe que l’on ressent dans l’architecture ; à Kyoto où les maisons en bois traditionnelles s’effacent au profit de maisons plus contemporaines ; à Séoul où les barres d’immeubles des année 1960 semblent épouser les collines, lieux de culte plusieurs fois centenaires. Paradoxe que l’on ressent également dans les modes de vie. Au Japon comme en Corée du Sud, la société est tournée vers l’avenir, vers l’évolution technologique tout en restant fidèle à des traditions, des codes dans le quotidien. (…) »
CORENTIN HAIS / www.corentinhais.com
LE TEMPS D’ICI
« Les jours se suivent et se ressemblent ici.
On ne rencontre plus grand monde. La vie y est paisible, trop paisible.
Soixante trois ans de vie commune pour Colette et Jean.
Lui n’a plus la forme de sa jeunesse. Elle, cuisine malgré ses douleurs d’arthrose et s’acharne aux tâches ménagères.
Il règne comme un sentiment d’abandon ,de désillusion.
L’automne est froid, il vaut mieux rester au chaud, dans la maison.
Avec le temps va…. »
MYRIEM KARIM / Instagram
JE SUIS VENUE ICI, DÉJÀ
» « Je suis venue ici, déjà. » est une traversée du paysage. Ici, une terre d’abord inconnue, la Guadeloupe. De cette rencontre naît ce questionnement : quand le paysage fait corps quelle trace laisse t-il en nous ?La découverte des lieux est un écoulement du temps, un souvenir du présent. Évoluer dans l’abondance d’une forêt et les étendues abandonnées. Effectuer toutefois un passage discret pour que l’espace nous livre ses inquiétudes et sa profondeur. La matière est partout, mémorable. Son impression demeure autant que l’image nette. Le mouvement et le mouvant sont les circonstances essentielles de cette capture photographique. C’est dans le mouvement que se saisit le tremblé du réel. C’est dans le mouvement qu’il se dérobe. Et c’est aussi dans le mouvement qu’il nous marque. »
ANTONIN MORGENTHALER
PLAGES QUOTIDIENNES
« Au depart c’est une balade au bord de mer, Sète après corniche, zone balnéaire. Un paysage qu’on associe aux images touristiques, aux mois d’été. Puis apparait une perturbation, météorologique et visuelle, une entrée maritime, la lumière change, mon regard aussi. Un environnement, des details, des atmosphères changeantes attirent soudainement mon oeil et mon objectif. Puis je remarque des gens qui contrairement à moi ou aux touristes ne font pas que passer. Dès lors on regarde autrement ces plages non plus estivales mais quotidiennes. (…)
ANAÏS ONDET / www.anaisondet.com
LES MAUVAISES HERBES
» (…) Les mauvaises herbes est un travail photographique, documentaire, qui cherche à questionner la responsabilité des pesticides sur les problèmes sanitaires et écologiques qui touchent la France et la planète plus généralement.
Je m’attache à prendre le temps d’écouter les histoires de ces agriculteur.trice.s, leurs parcours, leurs difficultés, leurs intimités aussi quelques fois. Ce corpus d’images et de bribes de phrases constitue au fur et à mesure un témoignage contemporain de femmes et d’hommes que l’Etat et les multinationales tentent de résoudre au silence. Je souhaite faire connaître l’histoire de ces victimes, l’histoire de ces mauvaises herbes. »
LILIE PINOT / www.liliepinot.com
NE ME FAIS PAS CROIRE QUE TOUT VA BIEN
» Jeune couple,
premier amour.
Ils partent vivre ensemble.
Là-bas, c’est pas ça.
Alors, la frénésie se balance à leurs cous comme une corde,
et
rupture. »
ADRIEN RIBET / www.adrienribet.com
QUAND VIENT LE JOUR
» Micka et les autres vivent en marge dans leurs camions. J’ai croisé leur route en 2015 ; la photographie n’était alors pas présente en soi mais elle s’est imposée peu à peu comme un témoignage, une trace de leur vie.
Il y avait quelque chose à raconter au-delà de ce que je voyais. Décrire leurs états intérieurs et parler de pensées comme les souvenirs, les regrets, la mélancolie. »
FANNY RUCHER / www.fannyrucher.com
VALEURS CATHOLIQUES
» Certains modes de vie, certaines conceptions philosophiques ou religieuses semblent vouloir se soustraire à l’air du temps…
Étant moi même issue d’une famille catholique pratiquante, ce sont là des valeurs que je reconnais encore comme miennes : l’unité familiale, l’amour du prochain, le respect de soi, l’importance de l’éducation et cette forme de transmission de génération en génération que peut conférer la foi religieuse. «
PAULINE THOLLET
L’ÉCORCE DU COEUR
» Mon travail questionne le concept du couple, de la relation amoureuse, de la place de l’individu dans cette dualité. C’est mon couple qui me sert d’épreuve. A travers une série d’autoportraits réalisée à l’argentique et à l’aide du retardateur, je mélange, confronte, oppose, efface les frontières des deux personnes que nous sommes. Comment synchroniser deux âmes, fondre deux corps, comment faire taire cette envie de se réduire à l’autre ou de le réduire à soi ? »
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