Savon, métal, pierre. Le photographe franco-iranien Payram, grand tireur chez Picto Bastille, nous livre ici un voyage parallèle. Un voyage dans les savonneries d’Alep, le bazar de Damas et dans les carrières de Nezamabad. Pendant une dizaine d’années, il a photographié ce pays qui ressemble étrangement à sa terre natale, l’Iran, dont il est exilé depuis 1983. Accompagnées des textes de Nicolas Cartier, les photographies de “Syrie 55” sont organisées selon trois séries de 24 polaroïds.
La projection du travail photographique “Syrie 55” sera suivie d’une signature de livre.
LE PHOTOGRAPHE > PAYRAM
« Je suis Iranien. Né en Iran. Je suis photographe. Tireur. Exilé. Je suis toujours exilé. J’ai été contraint, en 1983, de quitter définitivement l’Iran. J’ai alors arrêté d’écrire pour me consacrer à la photographie. 20 ans plus tard, j’ai été abasourdi de retrouver en Syrie l’image que je me faisais de l’Iran, de mes grands-parents… J’ai reçu ce paysage comme un cadeau d’une autre époque. C’était comme entrer dans un rêve d’enfant fiévreux. Comme un brouillard qui se dissipe. Comme un rêve qui prend chair sur les traces d’un paradis perdu.
Le Polaroïd 55 et l’épreuve – instantanée, unique et fragile – qu’il laisse m’ont permis de travailler des journées entières aux côtés des artisans syriens, sans parler leur langue.
Aussi j’ai donné beaucoup d’épreuves aux Syriens que je rencontrais. Les photographies de ce coffret sont une sélection de celles qui me restent. »
_Payram
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